Une commune mobile où chaque usager trouve sa place

Ce que nous voulons

Un. Une politique de stationnement juste

  • Aujourd’hui, beaucoup des gens continuent d’avoir besoin d’une voiture. C’est la taille de la famille, le type de travail mais aussi l’état de santé qui restent les principaux facteurs pour déterminer ce besoin. En même temps, le vélo est une alternative pour de nombreuses personnes. Et de manière globale, c’est le développement ambitieux du transport en commun - à l’échelle de la région voire du pays - qui est la vraie solution pour régler le sérieux problème lié à la mobilité. La commune devra arrêter son discours et sa politique visant à opposer les publics entre eux et à s’attaquer à des individus pris au piège par le manque de vision collective des dernières décennies. C’est sans issue, c’est injuste, et ça déforce l’unité nécessaire pour gagner le combat climatique. Concrètement, nous refusons la logique “GoodMove” à Saint-Gilles. Celle-ci conditionne la réalisation des travaux de la Barrière - qui font l’unanimité et sont nécessaires pour améliorer la sécurité de tous les usagers - avec la suppression d’une centaine de places de stationnement à l’avenue du Parc et la mise en place d’un labyrinthe de sens uniques. 
  • Actuellement à Saint-Gilles, il y a 8 700 cartes riverains pour les ménages (+2 900 pour les professionnels) pour seulement 7 200 places vertes et grises en voirie (seulement 4 400 en zone verte). Résultat : les gens ne peuvent se garer correctement, et il y a entre 130 000 et 150 000 amendes qui sont apposées chaque année sur les pare-brise et environ 10 000 seront finalement annulées. Le système actuel est abusif. Toute personne disposant d’une carte de riverain doit pouvoir se garer partout dans sa commune sans payer. Nous supprimons le stationnement par secteur (zones grises). Nous mettrons tout en œuvre pour que les riverains puissent se garer dans les parkings des entreprises, des magasins, des services communaux et dans les grands parkings. Il y a plus de 10 000 places de ce type à Saint-Gilles, c’est bien plus qu’en voirie. Beaucoup d’entre elles ne sont pas utilisées, notamment le soir et le weekend. C’est comme ça qu’on va libérer de l’espace en voirie pour des équipements qui soient vraiment utiles à la collectivité. C’est comme ça aussi qu’on mettra un terme à la guerre des places et aux pluies d’amendes injustes. 
  • La majorité PS-Ecolo a prévu de supprimer des centaines de places de stationnement (Van Meenen, Marie Janson, Parc, etc.). Il n’est pas correct de laisser les gens sans aucune alternative et de ne pas se préoccuper des réels besoins de la population (familles nombreuses, travailleurs, personnes à mobilité réduite, etc.). Nous arrêtons la politique de suppression de places stationnement sans alternative.
  • Nous nous opposons à la scan-car qui vise à contrôler abusivement les citoyens pour générer un maximum d’argent. L’arrivée de la scan-car en 2024 à Saint-Gilles a été décidée par la majorité PS-Ecolo. Cette politique de stationnement et d’amendes à tout-va vise surtout, pour les communes sous-financées, à trouver de nouvelles sources de recettes du côté des familles et des ménages. Ce n’est pas ça notre vision de la justice fiscale.
  • Nous voulons revenir au tarif minimum légal de 15€ pour la carte riverain. Nous lutterons contre la Région pour que les tarifs de stationnement puissent être abordables. Punir les gens financièrement ne résout pas le problème de mobilité. Le but inavoué est de remplir les caisses. Aujourd’hui, les recettes de stationnement sont devenues tellement colossales (environ 5% du budget) que la commune ne pourrait plus s’en passer. 
  • Il doit être possible de renouveler sa carte riverain avec un système de domiciliation, pour éviter les nombreuses amendes liées aux oublis de renouvellement. De plus, le système des cartes riverains doit être assoupli pour permettre aux familles et groupes d’amis d’utiliser une voiture partagée même s’ils habitent dans différents quartiers et communes.

Deux. Des transports en commun performants comme colonne vertébrale

  • Aucune commune ne va régler le problème de mobilité à l’échelle d’un quartier. Nous avons besoin d’un plan ambitieux à l’échelle de la Région et du pays. Certaines mesures nécessitent un sérieux réinvestissement, incompatible avec l’austérité actuelle. Mais d’autres ne nécessitent que très peu d'investissements. Les mettre en place est une simple question de volonté de politique. Nous voulons que la commune plaide pour la gratuité des transports en commun pour toute la Région comme dans d’autres villes d’Europe pour inciter les usagers à abandonner leur voiture. C’est facilement finançable via un petit forfait par travailleur demandé aux plus grosses entreprises de la région. Nous défendons l’unification des plans de mobilité et des abonnements des 4 sociétés publiques de transport, un système de ramassage scolaire, l’élargissement de la zone Brupass, ainsi qu’un système “integrato” pour synchroniser les horaires de train avec ceux des bus, mais aussi la création de lignes rapides de bus et de trams pour connecter la périphérie à Bruxelles.
  • Nous plaiderons pour augmenter le nombre et la fréquence des lignes. Aux heures de pointe, là où ce n’est pas encore le cas, au moins un tram ou un bus passera toutes les cinq minutes. Durant les heures creuses, ce sera toutes les dix minutes. Nous demanderons également le développement des lignes de bus interquartiers et des lignes de bus et tram directes entre les communes sans devoir nécessairement faire un détour par le centre.
  • Nous voulons que chaque arrêt de bus et tram en surface dispose d’un abri-bus pour le confort des navetteurs. Chaque arrêt doit aussi être accessibles aux PMR. Tous les arrêts STIB doivent être munis de panneaux de signalisation qui donnent les informations de circulation en temps réel et pour tous les réseaux (De Lijn, TEC et SNCB).
  • Nous plaiderons pour que les petites gares et les guichets restent ouverts, pour que les parkings SNCB et de délestage soient gratuits. 
  • Nous ferons pression pour accélérer la mise en fonction du RER afin de permettre aux navetteurs quotidiens de délaisser leur voiture pour venir à Bruxelles.

Trois. Des voies sûres et dégagées pour les usagers faibles

  • Nous voulons développer la mobilité douce. Un des plus gros freins actuels à l’utilisation des vélos, en plus de l’insécurité sur la voie publique, est le vol. Nous voulons des parkings vélos sécurisés dans chaque rue.
  • Nous voulons renforcer les campagnes de sensibilisation pour la sécurité des usagers. Les principes du code de la route doivent être appris dès le plus jeune âge. Les élèves doivent apprendre à rouler à vélo. Nos équipes de terrain sensibiliseront les différents usagers au respect des piétons, notamment.
  • Nous voulons réduire le nombre de trottinettes qui inondent les rues de Bruxelles. A terme, nous voulons développer une gestion publique des trottinettes et vélos électriques et accessibles. 
  • Nous aménageons les rues pour limiter au mieux la vitesse automobile. Nous repensons les carrefours et ronds-points dangereux pour assurer la sécurité de tous et la fluidité de la circulation. Là où les rues latérales croisent une piste cyclable, nous disposerons des lignes de priorité et nous supprimerons les bordures.
  • La commune doit participer à la création d’un réseau de pistes cyclables - sécurisées - dans toute la Région. 

Quatre. Des voitures partagées et plus durables

  • Nous encourageons le covoiturage, notamment en développant des applications de mise en relation, en créant des « arrêts » de covoiturage.
  • Nous continuons de développer les systèmes de type Cambio. 
  • Nous voulons aussi un service de taxis moins cher et complémentaire aux transports en commun, qui garantit un salaire et des conditions de travail correctes en supprimant les intermédiaires privés. Pour un service de taxis modernes, nous voulons développer une application unique et publique.

Cinq. Réduire les distances avec des services de proximité

  • Le déplacement le plus rapide et le plus durable est celui que vous ne devez pas effectuer. C’est pourquoi nous ferons en sorte que nous puissions, dans chaque quartier, trouver un logement, une école, une crèche, nous détendre, faire ses courses.
  • Nous voulons développer des services de proximité (postes, bibliothèques, administration communale, magasins, distributeurs de billets...) dans les quartiers pour éviter des déplacements longs.
  • Dans le développement des nouvelles zones d’habitat, nous prévoirons d’abord les accès en transports en commun, avant même que les travaux ne commencent.