Une commune où les enfants réussissent à l’école
Ce que nous voulons
Un. Rendre l’école communale gratuite
- Stop à la « taxe tartine » : manger ses tartine sur le temps de midi à l’école devrait être gratuit. Aujourd’hui la commune fait payer 1,2€ par temps de garderie journalier (sur le temps de midi, le matin ou après l’école). A force de taper sur le clou, le PTB a pu faire bouger les lignes : ces frais sont désormais abolis dans les écoles communales Ulenspiegel et Léonie Lafontaine. Nous avions en effet dénoncé que cette taxe était illégale, vu le subside que la commune recevait de la part du gouvernement pour y donner des repas vraiment gratuits.
- Nous voulons que la commune continue de fournir gratuitement le matériel scolaire aux élèves. C’est notamment sous la pression du PTB - qui en avait fait une priorité lors de la campagne de 2018 - que la majorité PS-Ecolo avait pris cette mesure de “mutualisation” du matériel scolaire, alors même qu’elle ne figurait pas dans leur programme.
- Nous voulons des repas chauds sains, avec option végétarien, et gratuits dans les écoles communales fondamentales. Aujourd’hui, les repas chauds sont gratuits pour les maternelles. Étendons ce système aux autres années.
- Les sorties scolaires obligatoires et pédagogiques devraient également être gratuites. La majorité PS-Ecolo a annoncé la gratuité des sorties pour les maternelles. Étendons cela aux autres années. Actuellement, ce sont souvent les enseignants et les comités de parents qui organisent des activités pour financer certaines activités extrascolaires dans un souci de solidarité. Nous voulons que la commune s’engage encore plus dans ce domaine.
- Nous nous engageons à ne pas envoyer d' huissiers en cas de retard de paiement de frais scolaires. Nous mettons en place un accompagnement des parents concernés.
Deux. Garantir une place pour chaque enfant et dans de bonnes infrastructures
- Nous voulons construire de nouvelles écoles communales. En priorité sur le site de la prison qui pourrait accueillir une école communale complète (fondamentale et secondaire, avec un maximum d’options pour les deux dernières années). Aujourd’hui, moins d’un élève saint-gillois sur deux a une place dans une école communale.
- Nous poursuivons la verdurisation des sites des écoles pour améliorer le bien-être des élèves. Nous prenons au sérieux les rénovations et rafraîchissements nécessaires dans nos écoles : les enfants méritent d’être respectés.
- Nous plaidons pour un système d’inscription qui garantisse à tous les jeunes, dès la 1ère maternelle, une place dans une école à proximité du domicile, et qui garantisse aussi la même mixité sociale. Des chercheurs ont montré qu’un tel système est tout à fait possible et qu’il réduirait drastiquement les inégalités de niveaux entre les écoles, en tirant tout le monde vers le haut. Nous voulons que la commune applique à terme ce système dans son propre réseau et avec les autres réseaux volontaires. Les critères d’attribution des écoles doivent être objectifs et transparents.
- Nous voulons une école inclusive et qui se donne les moyens. Il faut engager des "assistant·es de vie scolaire" qui permettront d'intégrer et de faire réussir les enfants à besoin spécifiques plutôt que de les orienter inadéquatement vers l’enseignement spécialisé. Pour les enfants porteurs de handicaps lourds, les moyens de l’enseignement spécialisé seront renforcés et l’intégration sera privilégiée.
- Nous avons besoin que le harcèlement scolaire soit encore plus pris au sérieux, grâce à des cellules professionnelles spécialisées et à une meilleure formation de tous les acteurs de l’école (élèves, parents, enseignants, etc.). Il va de même pour la lutte contre les discriminations d’origine, de genre ou d’orientation sexuelle. Les cours doivent être inclusifs et actualisés pour mieux refléter la réalité de la société et de la science. Les jeunes doivent être davantage éduqués et sensibilisés au respect et aux relations, sans tabou, et de manière adaptée à leur âge.
Trois. Faire réussir les jeunes grâce à des classes plus petites et à plus d’encadrement
- Nous voulons augmenter l’effectif des équipes pédagogiques et éducatives afin de mieux encadrer les élèves. Avec des enseignants, mais aussi des logopèdes. Il faut remédier, de manière ciblée, aux difficultés des élèves dès qu’elles se présentent. Aujourd’hui, la commune compte environ 13 ETP enseignants sur fonds propres pour pallier le manque d’encadrement structurel prévu par le gouvernement. Il faut poursuivre cette politique. Nous voudrions notamment que la commune puisse créer un « pool » d’enseignants remplaçants. C’est une mesure qui permettra d’éviter que les élèves perdent de nombreuses heures de cours. Et cela garantira une sécurité d’emploi avec une année complète de salaire pour les professeurs remplaçants qui n’ont pas encore de place fixe ni d’horaire complet.
- Nous voulons tendre vers des classes plus petites, surtout au début de la scolarité, car il est primordial de remédier à temps aux difficultés des jeunes. A termes, nous nous battons pour un objectif de 15 élèves par classe pendant la maternelle et les 2 premières années du primaire, et de 20 élèves par classe ensuite. Ces mesures nécessiteront de se battre pour obtenir des subsides des niveaux supérieurs
- Nous investirons dans du matériel moderne, technique et numérique dans toutes les classes.
- Nous continuons de développer l’expérience du bilinguisme sur base d’une évaluation sérieuse.
- Nous voulons garantir une place dans les classes-passerelles à tous les enfants de familles primo-arrivantes.
- Nous plaidons pour instaurer une formation commune pour tous les jeunes jusqu’à l’âge de 16 ans. Il n’est pas normal que très tôt dans leur scolarité, autant de jeunes sont jugés “inaptes”, directement “relégués” vers d’autres filières que le général, et ne reçoivent donc plus une formation générale de base donnant des outils démocratiques communs à tous les citoyens. Cette formation commune doit développer la tête, le cœur et les mains. Cela veut dire que tous les jeunes y apprendraient à maîtriser différentes disciplines : les arts, les techniques, les sciences naturelles et humaines, les langues, la philosophie, la culture, le sport, la cuisine saine, etc. Ce n’est qu’à partir de 16 ans et après avoir tous atteint un même niveau que les jeunes choisiraient leurs options sur base de leurs goûts et qualités propres, et pas sur base de leur origine sociale comme c’est le cas actuellement. Nous voulons que les jeunes puissent faire des choix conscients pour leur avenir quand ils sont prêts. Nous voulons que les options qualifiantes et professionnalisantes récupèrent leur juste valeur. Pour réussir, ce système de “tronc commun polytechnique” nécessite d’investir dans l’équipement, le personnel et le matériel des écoles mais aussi de réorganiser les temps scolaires. Une commune progressiste peut jouer un rôle d’exemple en faveur de cette réforme.
Quatre. Ouvrir l’école sur le quartier et impliquer les familles
- Nous voulons que les bâtiments des écoles communales restent ouverts lorsqu’il n’y a pas cours : pour des activités culturelles et sportives en soirée et le week-end. Nous voulons une école ouverte sur le quartier.
- Nous voulons que les écoles aient les moyens d’offrir une médiation entre les familles et l’équipe éducative pour prévenir conflits et incompréhensions. Nous voulons que les parents participent dans les projets éducatifs et qu’ils soient inclus dans le processus consultatif et décisionnel de l’école. Nous voulons que la commune aide à la création de comités de parents dans les écoles et qu’elle tienne réellement compte de l’avis des parents. Il en va de même pour les comités d’élèves.
- Nous voulons que les écoles aient les moyens d’utiliser des plateformes en ligne pour améliorer la communication avec les familles et améliorer le suivi des élèves, tout en garantissant une communication accessible à tous les ménages selon leur choix.
Cinq. Oeuvrer pour l’intérêt général et pour une société réellement démocratique
- L’objectif de l’école doit être l’émancipation sociale et l’épanouissement personnel de tous les jeunes. L’esprit critique, la solidarité, le travail en équipe, le débat démocratique, la culture et la santé doivent être au centre des enseignements. L’objectif principal de l’école ne doit plus être de former la main-d’œuvre adaptée aux seules exigences du monde patronal. De même, le secteur privé n’a pas sa place à l’école. Nous interdisons la labellisation d'écoles par des firmes privées type Apple.
- Nous stimulons la participation des jeunes dans la vie de leur quartier et de la société par des projets citoyens. Nous voulons des écoles qui favorisent l’organisation par les élèves de « cercles engagés ». Des écoles où les jeunes apprennent à s’organiser et à prendre part aux décisions.